sábado, 1 de maio de 2010

Les Crues en 1910 et 2010

Cette année 2010, les pluies ont rappelé les crues d´autrefois en
France, cent ans sont passés et on voit presque la même chose un
hiver qui a tourmenté le peuple.
La Grande Crue de 1910 : bilan d'un hiver tourmenté
En 1910, Paris fait face à la plus grande crue de son histoire.
Les pluies, qui tout au long du mois de janvier s'intensifient,
culminent entre le 17 et le 20 janvier 1910 et affectent les
affluents de la Seine en amont de Paris.
Pourtant pour les scientifiques de la Belle Epoque, la Seine ne
présentait aucun danger. Bilan de ces prévisions : transports
immobilisés, caves et rez-de-chaussée inondés, rues affaissées,
électricité et gaz coupés, plus de 200 000 Parisiens directement
lésés et services de secours débordés. L’imprévoyance des
pouvoirs publics coûte cher à la ville.
. Ironie du sort, l'événement se produisit au moment où la
ville s'était engagée dans des chantiers colossaux, notamment
celui du métropolitain et des égouts municipaux. Quelques mois
avant la catastrophe, personne n'avait imaginé les habitants
des quartiers aisés de l'Ouest Parisien se rendre en barque au
pied de leurs immeubles pour pénétrer par la fenêtre dans leurs appartements…
La banlieue n'est pas épargnée non plus. Si la capitale n'a
qu'une seule victime à déplorer, il y a en revanche plusieurs
noyés en banlieue parisienne, et plus de 30 000 maisons sont
assaillies par les eaux de la Seine, tandis que 150 000
habitants voient leurs logements sérieusement sinistrés.
Le 18 février 1910, alors que l'eau disparait lentement des rues,
le gouvernement forme une Commission des inondations. Celle-ci
fera le bilan de la catastrophe qui a duré plus de 45 jours dans
la capitale (3, 80 m le 20 janvier, 8, 50 m le 28 janvier, 5,
18 m le 14 février, retour à la normale en mars). Elle lancera
surtout de grands projets de contrôle des flux en amont pour
éviter qu'elle se reproduise. Des travaux, dont la mise en œuvre
sera souvent retardée en raison de la Guerre 1914-1918, sont
lancés. De grands lacs sont nés de cette commission pour retenir
le débit du fleuve : le lac de Panetière sur l'Yonne (1949),
le lac de la forêt d'Orient (1966), le lac du Der-Chante coq
(1974) et ceux du Temple et d'Armance (1990).
Ces mesure font oublier progressivement le risque d'inondations,
pourtant régulières par le passé (1658, 1740, 1802). Mais, selon
les experts, comme Pascale Dugat, DE l'association La Seine en
partage, le risque n'est cependant pas totalement écarté. Le
nom même de la crue de 1910, baptisée "crue centennale" (la
crue de référence sur un siècle), implique qu'une autre puisse
survenir un siècle plus tard. Et elle ferait beaucoup plus de
dégâts qu'en 1910, la région étant beaucoup plus urbanisée,
peuplée et équipée Face aux prévisions pessimistes des
scientifiques, la Mairie de Paris prend aujourd'hui ses
précautions : un plan de prévention des risques d'inondation ,
valable pour l'ensemble du département de Paris, a enfin vu
le jour le 17 octobre 2006, après plusieurs tentatives.
Pour l'aile écologiste du Conseil de Paris, ce dernier n'est
pas suffisant. Il permet encore de densifier les constructions
de 20% dans les zones inondables, limitation qui va jusqu'à
être abolie dans les secteurs dits "stratégiques pour le
développement économique et social", pourtant situés dans des
zones qui dans ce temps lá étaient de constructibilitée limitée.
RRIORITE AUX MONUMENTS
De nombreux établissements ont cependant été mis sous haute
surveillance. C'est le cas du Louvre, de la galerie nationale du
Jeu de Paume, du musée de l'Orangerie, de l'hôtel de Sully, du
musée Notre-Dame de Paris, de l'Ecole Nationale des Beaux Arts,
du musée d'Orsay ou encore du musée du Quai Branly. On a également
pris soin de déplacer les réserves souterraines du musée d'Orsay
et du Louvre. Enfin certaines ouvertures du RER C ont été obturées
et des bateaux à fond plat patientent pour acheminer en cas de
nécessité les fonctionnaires indispensables au bon fonctionnement
de la ville. Sans oublier les barrages-réservoirs construits en
amont de Paris dans les années 70 et 80. Le tout pour parer à
l'inquiétante réalité selon laquelle si le scénario de 1910 se
reproduisait, seul un quart de l'eau ferait l'objet d'une
rétention… causant entre 4,5 et 12 milliards d'euros de dommages
économiques à la ville, soit 7 à 8 fois plus qu'en 1910.
Qu'on ne s'y trompe pas néanmoins: personne n'est tenu d'enfiler
demain une bouée de sauvetage. Le risque pour les personnes est
aisément contrôlable. Mais il serait insouciant de considérer
toute crue comme un scénario rocambolesque. Mieux vaut prévenir
que guérir… la crue de 1910, et les 8m62 d'eau atteints au niveau
du pont d'Austerlitz, auront servi de leçon.

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